Lors d’un point de presse tenu le vendredi 29 août dernier, l’association Kam’Art Culture, en partenariat avec le gouvernement a annoncé le lancement du tout premier concours national de danses traditionnelles, intitulé « Une Nation, Mille Danses ». Cet événement s’inscrit dans le cadre des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance et se veut une vitrine du patrimoine culturel immatériel comorien.
Tout au long du mois de septembre, des phases régionales se dérouleront chaque week-end dans les îles. Les troupes y présenteront leur art devant le public et un jury composé de spécialistes de la culture et des arts. « L’initiative entend rassembler les comoriens autour de leur héritage commun, tout en valorisant la diversité des expressions artistiques locales », a souligné le président de Kam’Art, Rahim El Had Ahamada. Selon lui, la sélection des participants s’est faite à travers un appel à candidatures en ligne. « Nous avons reçu 48 dossiers, mais seuls 30 ont été retenus, soit 10 associations par île », a-t-il précisé. Le jury a établi plusieurs critères, notamment celui de mettre en avant la culture traditionnelle, comme l’igwadu, le djaliko ou encore le tari, plutôt que des formes modernes.
Présent, Ali O. Yazid, chef de service implication citoyenne auprès du secrétariat général du gouvernement et point focal de ce projet, a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la politique culturelle impulsée par l’État. « Nous travaillons avec Kam’Art pour accompagner la culture. C’est une orientation qui figure dans la feuille de route du secrétariat général du gouvernement et qui nécessite de donner une nouvelle vision de l’importance de notre culture », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Comme on le sait tous, un pays vit à partir de l’aliment, mais il respire grâce à la culture. » Il a rappelé que depuis la célébration du 6 juillet dernier marquant les 50 ans de l’indépendance, plusieurs activités culturelles ont été organisées, parmi lesquelles le Daradja Festival et un grand concert de twarab. « Le président et le ministère de la culture se sont rassemblés pour valoriser notre patrimoine culturel », a-t-il précisé.
Une émission télévisée intitulée « Dakika Za Ngoma » mettra en lumière, chaque semaine, les troupes participantes. Elle permettra de raconter leur histoire, de montrer leurs danses et de donner un écho plus large à leur engagement culturel. La grande finale est prévue à Anjouan, où se réuniront les meilleures troupes sélectionnées. « Ce moment offrira au public un spectacle exceptionnel et marquera l’unité culturelle des Comores », a indiqué l’association. Le concours n’est pas seulement une compétition, mais aussi « un espace de rencontre, de transmission et de valorisation des traditions comoriennes ». Le projet vise ainsi à sauvegarder et transmettre les danses traditionnelles aux jeunes générations, à créer une véritable plateforme nationale de visibilité pour les troupes locales, et à célébrer l’unité nationale à travers la diversité culturelle. Cet événement est un rendez-vous inédit, où la danse devient un langage commun reliant les îles, honorant la mémoire et projetant le pays vers l’avenir, d’après le communiqué.
Mohamed Ali Nasra
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