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La Médina de Moroni et d’autres sites historiques du pays franchissent une nouvelle étape vers l’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le samedi 6 septembre dernier, la mairie de la capitale a réuni la presse, les associations et les acteurs culturels pour restituer le bilan de la mission conjointe de l’ICOMOS et de l’UNESCO, en visite récemment aux Comores.
« L’authenticité du patrimoine comorien, sa vitalité et son lien étroit avec la vie des habitants ont particulièrement retenu l’attention des experts », a souligné le maire de Moroni, Omar Mohamed. Pour la première fois, le pays entre officiellement dans la dynamique internationale de reconnaissance et de préservation de son héritage matériel et immatériel. Les bénéfices attendus sont multiples. Au-delà du prestige symbolique, l’inscription promet une visibilité mondiale qui replacerait les Comores sur la carte du tourisme culturel. Elle garantirait également un appui technique précieux pour restaurer et protéger la Médina de Moroni et d’autres sites historiques.
« Ce processus, c’est aussi un moteur de développement durable. Il peut offrir de nouvelles opportunités économiques aux jeunes, aux artisans et aux acteurs du tourisme », a rappelé le maire. L’initiative s’inscrit à la croisée de la mémoire et de l’avenir : préserver pour mieux se projeter. La réussite de ce dossier repose sur un effort collectif. La municipalité a salué l’engagement des jeunes, des associations et des notables qui œuvrent pour la sauvegarde des savoirs traditionnels. Le CNDRS, en partenariat avec le RCOI, a coordonné plusieurs opérations de terrain, avec la contribution active de structures telles que Medina Wiratha, CASM, Mangroves et Environnement à Iconi, ou encore Sur les traces de la culture comorienne.
Cette dynamique locale illustre l’importance d’impliquer la population, particulièrement la jeunesse, dans la transmission et la valorisation du patrimoine. « Ensemble, faisons de notre patrimoine une force pour l’avenir », a conclu le maire, appelant à une mobilisation nationale. Pour les Comores, ce projet dépasse la seule reconnaissance institutionnelle. Il s’agit de replacer l’identité culturelle au cœur du développement et de bâtir une image forte du pays sur la scène mondiale. L’éventuelle inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO constituerait une vitrine unique pour renforcer la cohésion sociale et redonner espoir à une jeunesse en quête de perspectives.
Mohamed Ali Nasra
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