La commission des finances sous la conduite du député Mohamed Zoubeiri est en plein travail d’audition des différents ministères. Entamées le 19 novembre dernier, les auditions des membres du gouvernement, et des différentes directions des sociétés d’Etat est une étape très importante avant la mise en place et l’élaboration de la prochaine loi de finances initiale du pays. Plusieurs ministres sont déjà passés, avant que le projet passe en plénière pour être discuté et adopté par les élus de la nation.
Tout le mois de novembre doit être consacré à cet exercice d’écouter les membres du gouvernement avant l’adoption de la Loi de Finance Initiale. Comme d’habitude, c’est le grand argentier du pays, qui est passé en premier. « La commission des finances, présidée par l'honorable Zoubeiri Mohamed Ahmed, a reçu le ministre des Finances, du Budget et du Secteur Bancaire pour l'exposé des motifs de la loi de finances 2025 », peut-on lire dans une publication de l’Assemblée Nationale en date du 19 novembre. Lors de cette audition, plusieurs points ont été abordés avec le ministre Ibrahim Mohamed Abdourazak dont le volet social est la « Lutte contre la vie chère : Un programme spécifique de maîtrise des denrées alimentaires de première nécessité, ainsi que la continuation du programme de soutien aux catégories sociales les plus vulnérables à travers les Filets Sociaux de Sécurité et le lancement de l'Assurance Maladie Généralisée (AMG), sera mis en place pour soutenir les catégories sociales vulnérables, contribuant ainsi à la cohésion sociale et à la stabilité », facteur de tout développement d’un pays.
Deux jours plus tard, ce fut au tour du ministre de l’énergie de passer devant la commission. Accompagné du directeur par intérim de la SONELEC, Ahmed Mze Mbaba, Dr Aboubacar Said Anli a insisté sur la nécessité de passer aux énergies alternatives pour diminuer les coûts de l’énergie qui devient de plus en plus insupportable pour le portefeuille du gouvernement. « Le renforcement de l'énergie solaire dans les différentes régions des îles, le recyclage des groupes électrogènes dans les centrales de la SONELEC, ainsi que l'énergie géothermique, sont des solutions proposées pour éradiquer catégoriquement les délestages aux Comores » précise le service communication du parlement.
En ce qui concerne le problème du manque récurrent d’eau, les techniciens du ministère fustigent le non-respect du code de l’eau. « Concernant le manque d'eau, les techniciens du ministère ont expliqué que les difficultés sont souvent dues au non-respect du code de l'Eau. Ils ont également indiqué que des solutions palliatives sont mises en place, comme le projet en cours de la Banque mondiale, qui prévoit une continuité de l'eau dans la capitale et d'autres initiatives déjà en œuvre dans les différentes îles et régions ».
Dans le secteur agricole et de la pêche, le Dr Daniel Ali Bandar a fait savoir à la commission qu’un accord sur le secteur de la pêche a été acté avec plusieurs pays amis pour promouvoir une vraie stratégie dans ce secteur. « Concernant la pêche, un contrat a été signé entre les Comores, l'Angola, le Maroc et les Seychelles pour promouvoir une stratégie de pêche efficace. Par ailleurs, le ministère a lancé une campagne d'exigence des GPS pour assurer la sécurité des pêcheurs ». Ce dernier a demandé au cours de son audition, « l'implication directe des élus pour accompagner cette importante initiative mise en place par le gouvernement afin de relever ensemble le défi », vers la mise en place d’une stratégie de production de masse au niveau national.
Cette audition des ministres se fait concomitamment avec l’exercice du projet de Loi de règlement pour le budget 2023. Pour rappel, la loi de règlement « constitue ainsi une étape importante dans le processus budgétaire et comptable, permettant aux parlementaires d'apprécier l'action du gouvernement tant sur les prévisions que sur les réalisations », selon une publication de l’Assemblée de l’Union.
Imtiyaz
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.