Si les résultats sont encore loin de la réalité, la posture du chef de l’Etat comorien dans son discours aux Nations Unies laisse croire à une relance de la question de Mayotte au sein des instances internationales.
A la tribune des Nations Unies, le président comorien a plaidé pour qu’une solution définitive soit enfin trouvée sur l’occupation française de l’île comorienne de Mayotte qui dure depuis plus de 50 ans. « La paix et le développement ne sauraient se construire sans justice », a-t-il déclaré. Dans le même temps Azali Assoumani a appelé l’ancienne puissance coloniale à libérer enfin Mayotte de son joug. Car à en croire le chef de l’Etat « ce différend qui n’a que trop duré coûte chaque année la vie à des milliers de nos compatriotes dans le bras de mer séparant Mayotte et les autres îles », s’appuyant sur une récente enquête du journal français Le Monde, qui cite le récit de passagers qui ont été percutés par un bateau de surveillance de la police aux frontières.
« Zoubert et trois autres occupants du kwassa rapportent avoir alors été victimes d’un abordage violent. Selon leur récit, un bateau de la police aux frontières (PAF) serait volontairement entré en collision avec le leur, provoquant la chute à l’eau de plusieurs personnes, le tout sans sommation ni avertissement.» Sur ce volet de Mayotte, le président de la République a aussi rappelé son opposition aux velléités de la France de vouloir installer une deuxième base militaire dans le territoire comorien sous occupation française depuis 1975.
Dans son discours, le président Azali a aussi dénoncé le génocide en cours à Gaza. « Comment un gouvernement, issu d’un peuple qui a été victime de l’Holocauste, peut-il commettre un génocide, au vu et au su du monde entier ? », s’est demandé le chef de l’Etat en saluant « le courage des Israéliens qui élèvent leur voix contre la barbarie.» Et le chef de l’Etat de prendre l’histoire à témoin : « L’Histoire est un juge implacable qui ne pardonnera ni le silence ni l’inaction », pour la lâcheté de la communauté internationale et des grandes puissances en particulier pour leur inaction, voir complicité face à ce qui se passe à Gaza. Dans ses conclusions, Azali Assoumani a appelé la communauté internationale à réaffirmer son « engagement en faveur d’un ordre mondial plus équitable, où les petits États ont voix au chapitre et participent pleinement à la gouvernance mondiale. »
Imtiyaz et Mohamed Ali Nasra
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