Le ministre des affaires étrangères, Souef Mohamed El-amine a tenu une conférence de presse ce 07 octobre dans son ministère sans sujet particulier à aborder. Il y a notamment fait part des rencontres auxquelles a pris part le chef de l’Etat, lors de la 74eme Assemblée Générale des Nations Unies. Couverture de Santé Universelle, Objectifs de Développement Durable, Conférence des bailleurs à Paris, élections législatives à venir, dont le décret de convocation du collège est incessamment attendu, le patron de la diplomatie comorienne a ainsi fait savoir que Azali Assoumani a multiplié les tête-à-tête et autres rencontres.
Au sujet de la Conférence des bailleurs de fonds qui devrait se tenir avant la fin de l’année dans la capitale française, Souef Mohamed El-amine a révélé que « le Japon y sera présent ». La présence du président de la banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, est soumise à son agenda (chargé), auquel cas, il se ferait représenter par un de ses vice-présidents.
Sur un tout autre plan, le secrétariat général des Nations Unies « a salué » les mesures d’apaisement qui ont été prises par le chef de l’Etat, notamment les grâces présidentielles octroyées à certains prisonniers politiques, pour décrisper le climat politique. Au niveau national, l’arrivée prochaine du vice-ministre d’Inde le 10 octobre prochain a été évoquée. « Au menu des discussions, un partenariat pour des secteurs clés telles que la santé, l’éducation, la culture », a-t-il dit.
Il a également annoncé la tenue de la commission mixte comoro-malgache au cours de laquelle seront discutées « la possible régularisation des comoriens en situation irrégulière à Madagascar mais surtout de la libre-circulation des biens et des personnes, des citoyens de la Commission de l’Océan Indien, point qui a toujours été défendu par la partie comorienne ».
Au sujet des élections législatives à venir, il a exhorté l’opposition à y prendre part. Non sans ironie, il a évoqué la tenue du Congrès qui a eu lieu à Lyon en France (voir article), au cours duquel il a été question de « transition politique ». Affirmant « que les revendications des comoriens devaient se faire aux Comores, au cours de manifestations sur la place de l’Indépendance, à Moroni », balayant d’un revers de la main « toute idée de dictature en Union des Comores. Au sujet de dictature justement, il lui a été demandé quelle était sa réaction au sujet des propos tenus lors d’une émission sur Rmc ayant eu lieu la semaine dernière, du journaliste français, Jean-Jacques Bourdin au cours de laquelle, il a été dit que « Azali Assoumani (qui avait pris part aux funérailles de l’ancien président Chirac) faisait partie « des dictateurs africains infréquentables ». Sèchement, le patron du ministère des affaires étrangères « a prié (Bourdin, ndlr) de revoir sa copie », citant quelques pays africains dont l’Erythrée, qui sont selon lui, « des dictatures ».
La question de Saleh Assoumani, membre du Mouvement Hury, mis en détention le 1er octobre dernier, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire s’est naturellement invitée sur le tapis. Sa détention serait vraisemblablement due aux publications qu’il avait faites sur son mur Facebook, faisant état de violences subies lors de son arrestation et au camp militaire de Kandani, où il y a passé du temps avant d’être placé à la prison de Moroni. A ce sujet, Souef Mohamed El-amine a fait valoir qu’une enquête allait être ouverte, disant encore une fois « se désolidariser si de tels actes se confirmaient ». L’année dernière, en décembre, il avait déclaré qu’une enquête allait être ouverte après que des prévenus eurent parlé au tribunal, devant le président de la Cour de sûreté de l’Etat, des cas de torture. A l’en croire, les investigations courent encore…
Fsy
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