Ce lundi, Bourhane Abdallah a tenu un point de presse, pour déclarer sa candidature à l’élection présidentielle anticipée dont le premier tour se tiendra le 24 mars prochain. Dans son très vaste programme, il a parlé de souveraineté monétaire, de suppression de l’armée nationale de développement au profit d’une police bien formée et d’une république parlementaire.
Bourhane Abdallah, a tenu un point de presse ce 07 janvier afin d’officialiser sa candidature à l’élection présidentielle anticipée du 24 mars prochain.
Avant d’annoncer les principales lignes de son programme s’il est lu, il a tenu à évoquer certaines périodes sombres de l’histoire contemporaine du pays. « De 1997 à 2008, notre pays a vécu des moments difficiles », a-t-il déclaré. Avant d’annoncer « que nous ne pouvons pas faire appel à la Communauté internationale chaque fois que le pays traverse des moments de turbulence et qu’il était temps de prendre nos responsabilités ».
C’est selon lui, un des arguments qui l’ont mené à se présenter aux prochaines échéances. Se présenter pour un objectif bien précis : si je suis à la tête du pays, ce sera pour faire un mandat de deux ans et demi ». Comme tant d’autres, il promet un retour à l’Ordre constitutionnel de 2001 et affirme qu’il remettra le flambeau en 2021 à un natif de l’île d’Anjouan.
Bourhane Abdallah a par ailleurs rappelé qu’une fois aux affaires, « la tournante sera supprimée après le tour de l’île de Mohéli ». Il sera sans doute question de clauses transitoires après la consultation populaire.
Son programme pour un mandat si court est vaste. Finis, les partis politiques pléthoriques. « Nous n’aurons que deux partis à l’Assemblée nationale et ce sera la majorité qui désignera le chef de l’Etat ». Il promet donc de basculer vers un régime parlementaire, mais encore une fois, ce sera après le quinquennat de Mohéli.
« Assumer notre indépendance »
La monnaie nationale n’a pas été en reste lors de sa rencontre avec la presse. « Il nous faut battre notre propre monnaie. Le Franc comorien ne nous rapporte rien si ce n’est de travailler pour les banques françaises, a-t-il déclaré. Le candidat a même le nom de la future monnaie comorienne : le Riyal comorien. Et d’arguer que les principales aides au développement fournies par la France ou l’Union Européenne ne sont que le fruit de nos réserves placées à la banque de France. « Tant que nous n’aurons pas notre monnaie, nous aurons du mal à sortir de l’ornière », a-t-il martelé.
Fin de l’armée nationale de développement
Bourhane Abdallah a en outre fait une annonce pour le moins surprenante. « Notre pays n’a pas besoin d’armée, ce qu’il nous faut c’est une police bien formée, tout en citant l’exemple de l’île Maurice. », a-t-il fait savoir. « Et de passer en revue les multiples bavures des éléments des forces de l’ordre, « qui ont traumatisé le peuple comorien, lequel a le droit de manifester sans être pris à partie par l’armée ».
Bourhane Abdallah a 58ans, c’est un natif de Domoni dans le Mbadjini. Après son Baccalauréat, il a fait des études de finances à Nvouni aux Comores, puis au Maroc où il a aussi suivi des études de tourisme. Il occupe actuellement le poste de chef d’entreprise et il est secrétaire général des ouvriers à Mayotte.
Nassuf Ben Amad
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