La Gazette

La campagne des législatives et communales est lancée le 18 décembre dernier. Dans la circonscription de Hambou, trois candidats se lancent dans cette compétition. Il s’agit de Nour El-Fath du parti CRC, et deux autres indépendants à savoir : Said Abdoulhalim Mohamed Elamine et Ibrahim Moussa Mmadi. Ils ont exprimé leurs ambitions et leurs programmes respectifs pour le développement du pays et de la région.

Chacun se dit bien placé pour représenter la petite région de Hambou. Le candidat de la CRC, parti au pouvoir, Nour El-Fath Azali entend mettre en avant les secteurs de la pêche et la jeunes. Le fils du président s’engage à moderniser en fournissant de nouveaux équipements aux spécialistes de ces domaines. Il a aussi promis de rendre opérationnelle bientôt le centre de formation professionnelle de Mibibodjou. Ce qui permettra d’offrir des opportunités d’emploi à la jeunesse de la région. Les femmes également occuperont leur place en ayant accès à la formation et au financement. Tout en appelant les jeunes de le rejoindre pour bâtir le pays.

Quant à Said Abdoulhalim Mohamed Elamine enseignant de français au lycée de Moroni, il estime qu’il est temps d’agir. « Nous estimons qu’agir, c’est notre pouvoir et le peuple en est le moteur. Il est donc de notre devoir en tant que citoyens et patriotes de participer à la construction de notre destinée commune en nous présentant aux élections législatives 2025 », a-t-il déclaré. Foundi Kassim comme on l’appelle, dit croire en la jeunesse et aux traditions et valeurs socio-culturelles. Il soutient l’aspiration de la population à vivre dans la dignité. C’est pourquoi il participe à ces élections, afin d’apporter son soutien aux générations futures. « Ma candidature est motivée d’abord par le patriotisme, en tant que citoyen averti. Je sais que j’ai beaucoup à apporter pour les générations futures en agissant, en m’exprimant afin que la population adhère à mes idéaux de société. L’autre motivation est l’abandon, la démission des uns causés par les abus de sortes du régime en place. En tant qu’intellectuel, patriote, c’est un devoir de dénoncer les abus et offrir des perspectives pour l’avenir de nos enfants », a confié le chef de département français au lycée de Moroni. Ce natif de Singani Hambou a comme projet de faire de l’archipel, un pays où il fait bon vivre. Il met l’accent sur la décentralisation, l’égalité des chances, la formation, l’accès à des services sociaux pour les personnes aux revenus modestes et la création d’emplois pour ne pas citer que ceux-là.

Le troisième candidat, Ibrahim Moussa Mmadi, originaire de Mbambani Hambou, trouve qu’il est temps de se réveiller. « (Riruwe hata ndi). Avoir un titre c’est accepter d’être au service du peuple » tels sont ses slogans. « Je vais aller à l’Assemblée nationale pour défendre les lois d’intérêt général pour l’ensemble du peuple comorien. Débattre et rejeter celles qui ne favorisent pas le pays et nos citoyens. Il s’engage à proposer des lois en matière de sécurité alimentaire, sécurité territoriale, sécurité sanitaire, respect des droits humains, accès à l’éducation, et favoriser notre diaspora ». « Il faut inciter les jeunes à s’intéresser aux affaires de l’Etat pour qu’ils aient le pouvoir de changer au lieu de subir l’action d’une poignée de gens égoïstes. Il faut éveiller la conscience des jeunes cadres, par des convictions politiques au lieu de s’obliger à adhérer au parti au pouvoir, car c’est un droit d’être fonctionnaire et d’être libre de choisir sa formation politique. Dans notre programme, nous mettrons en valeur notre religion, notre culture et nos ressources agricoles et minières », a conclu le directeur général de Uhuria Wa Komori Sarl.

Nassuf Ben Amad

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