Devant la presse hier jeudi 18 juillet, le candidat malheureux aux élections présidentielles du 24 mars dernier, Ibrahim Ali Mzimba a annoncé la fin de sa carrière politique. Une décision qui a surpris l’opinion publique, et même ses amis politiques de sa région. Pour le bâtonnier de l’ordre des avocats, la politique est un engagement mais pas une carrière.
Entouré par ses amis politiques de sa région, Ibrahim Ali Mzimba a annoncé hier jeudi devant les medias la fin de sa carrière politique. L’homme de droit a dit simplement laisser la politique pour se consacrer à ses activités professionnelles. Une décision qui a étonné la classe politique mais aussi les politiciens de sa région. « Je suis entré en politique en 2004, la même année où j’ai prêté serment pour embrasser la carrière d’avocat. Mon métier est d’être avocat, défendre les intérêts de mes clients. Mais j’ai aussi des convictions, des idées, c’est pourquoi j’ai entamé un parcours politique. Je me suis engagé, il y a 15 ans. J’ai voulu apporter des idées novatrices, une vision différente, une autre façon de faire la politique. Malgré mes idées et ma vision sont minoritaire au sein de la population », déclare Ibrahim Ali Mzimba.
Devant les médias, l’avocat a montré qu’il s’était rangé au côté de l’opposition depuis le début de sa carrière politique jusqu’aujourd’hui. L’intégrité et l’intérêt général du pays étaient son fer de lance. « Je n’ai jamais cherché à mener une carrière opportuniste, à monnayer des avantages que donnerait la proximité du pouvoir, ou l’exercice du pouvoir. Et pourtant, on m’a invité à plusieurs reprises ces dernières années à entrer au gouvernement. Je n’ai pas accepté, car ma conception da la politique est la capacité à agir, à transformer, à faire progresser les intérêts de mon pays, l’intérêt général. Donc j’ai refusé de m’engager dès lors que je n’avais pas le poids dans le processus décisionnel », élucide-t-il.
Commissaire aux affaires étrangères puis ministre des affaires étrangères, Ibrahim Mzimba était devenu un leader au sein de l’échiquier politique. Dans sa posture d’avocat et d’homme politique, il connaissait beaucoup de choses du pays. « Rien ne peut m’être reproché dans l’exercice de mes fonctions ministérielles. A maintes reprises, j’ai été sollicité à apposer ma signature sur des passeports diplomatiques à connotation fantaisiste, et sans effet réel sur notre pays. J’ai refusé catégoriquement », lance-t-il, avant d’ajouter que « mon indépendance d’esprit, ma probité, m’ont conduit à être soutenu par ma région. Et je ressens de la fierté à avoir su conquérir la confiance de mes électeurs, que je n’ai jamais trahi en politique ».
Le président du conseil de l’ordre des avocats et président de l’association des cabinets d’avocats de l’Océan Indien annonce quitter la vie politique pour se recentrer sur son métier d’avocat. « Ce n’est pas un renoncement à mes idées, mes idéaux, mais en 15 ans d’engagement en politique, je ne peux nier l’usure du temps. La politique n’est pas un métier, il faut laisser du champ pour des hommes et femmes plus jeunes talentueux, qui puissent émerger et porter à leur tour des idées nouvelles », conclut-il.
Nassuf Ben Amad
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