La Gazette

des Comores

Pour Me Mzimba « on ne décline pas un dialogue, mais il doit se faire dans un bon format »

Pour Me Mzimba « on ne décline pas un dialogue, mais il doit se faire dans un bon format » © : HZK-LGDC

« Dans un groupement social, le dialogue est très important. Mais, ça dépend aussi du contexte du dialogue. On ne décline pas un dialogue. Cela doit être sain avec un bon format pour les partis politiques », a lancé Me Ibrahim Ali Mzimba lors de sa conférence de presse du jeudi 21 octobre.


Après trois ans de repos, de réflexion consacrée à son travail d’avocat, l’ancien président du barreau de Moroni revient sur la scène politique. Beaucoup de sujets sont abordés notamment le dialogue national, la justice, la vaccination et autres. Le conférencier a d’emblée précisé qu’il n’a jamais quitté l’opposition, et qu’il est toujours opposant. « Dans un groupement social, le dialogue est très important. Mais, ça dépend aussi du contexte du dialogue. On ne décline pas un dialogue. Cela, doit être sain avec un bon format pour les partis politiques, si on parle de la situation politique, avance Ibrahim Mzimba. Depuis, 2019 le pays traverse une zone de turbulence. Il y a eu pas mal d’actes déplorables qui ont donné des remords à beaucoup de gens et à la population comorienne. Je pense que le dialogue est important, en vue de sortir le pays de cette situation. Comme j’ai bien dit s’il s’agit de la politique, il faut encadrer les partis pour avoir un bon format ».

Selon lui, les grands partis doivent participer à ce dialogue à savoir la CRC, Juwa, Orange, Updc… « Cela ne doit pas se faire sans la présence de ses leaders. Pourtant ces leaders sont en France par peur de la situation du pays, et d’autres en prison. Pour donner une bonne image de ce dialogue, il faut remettre le pays en confiance. C’est-à-dire, juger ou abandonner les charges qui pèsent sur ces hommes politiques, et faire en sorte que ceux qui sont en France puissent rentrer au pays sans problème. Cela doit se faire avant le dialogue », suggère-t-il.

Sur les élections présidentielles de 2024, M. Mzimba estime que le chef de l’Etat devrait faire preuve de sagesse. « Il est le seul qui a de l’expérience en matière de gouvernance. Il a du incarner une sagesse, pour nous sortir de cette crise. Je sollicite qu’il déclare qu’il ne va pas prendre part à ces élections. Et ce sera une victoire pour lui. Mais s’il souhaite y participer, il doit réunir toutes les conditions nécessaires pour avoir un scrutin sain, loyal et une assurance pour les candidats. Il ne faut pas revivre le cauchemar de 2019 », martèle-t-il.

Concernant la justice, l’ancien président du barreau de Moroni explique que le pays dispose de bons avocats qui maitrisent bien le domaine. « C’est triste quand je vois notre pays classé dernier sur les 54 pays. Ce qui ne donne pas confiance aux investisseurs étrangers de venir ici. Ça doit changer », dit-il, avant d’ajouter que « il y a aussi le problème de proximité dans les affaires judicaires. Tout le monde connait tout le monde, du coup les décisions deviennent un peu difficiles. On devrait faire comme l’île voisine de Maurice, soit on renvoi les dossiers de cassation dans un pays pour être jugé, ou appeler des magistrats étrangers pour venir. Ainsi, c’est à eux de juger et rendre une décision. Ça nous permettra d’éviter l’influence sociale et les interférences politiques ».

Pour finir, l’ancien candidat aux élections de 2019 se dit contre la vaccination obligatoire. « Il ne faut oublier qu’il y a des personnes qui ont des maladies qui ne peuvent pas être vacciné. Certes, il faut faire de la sensibilisation mais ne pas rendre obligatoire la vaccination. Toutefois, je tiens à remercier le gouvernement pour sa bonne gestion de cette crise sanitaire », conclut-il.

Nassuf Ben Amad

 


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