La Gazette

des Comores

Succession d’Azali Assoumani : La CRC tord le cou aux rumeurs

Succession d’Azali Assoumani : La CRC tord le cou aux rumeurs © : HZK-LGDC

Non seulement le parti au pouvoir essaie d’écarter toute confusion concernant l’interprétation des propos du chef de l’État sur sa succession, mais il écarte aussi toute idée de plainte contre le journaliste auteur de la dépêche qui a causé une déferlante de réactions.


Le parti au pouvoir, la CRC, a tenu une conférence de presse hier lundi 27 janvier. Au menu, le discours du chef de l’État que ses collaborateurs jugent être « mal interprété ». En effet, la semaine dernière, le correspondant de Reuters à Moroni a rapporté que le chef de l’État a annoncé son intention de remettre le pouvoir à son fils, Nour El Fath, qui voit son influence grandir chaque jour davantage. Seulement voilà, si la succession par le dernier ne laisse que peu de doute aux yeux des observateurs de la vie politique, les propos du chef de l’État ne seraient pas, pour autant, sans équivoque.

 

Porte-parole du Beit-Salam, Mohamed Issimaila a montré que les gens ont fait une « confusion ». « A aucun moment le président Azali Assoumani n’a prononcé le nom de son fils Nour El Fath. Nous sommes tous des Comoriens, on connait notre langue. Chacun peut y aller de son interprétation mais ce qui est sûr il y a une différence entre un enfant, l’enfant et mon enfant. Lors de son discours le président a bien dit que quand il partira, il va donner le pouvoir à un enfant. Ça peut être n’importe qui, militants de la CRC ou autres. Ce qui est sûr il n’a pas parlé de son fils. Sans oublier que cette question lui avait déjà été posée par une chaine internationale et il a répondu que la tournante restera toujours en vigueur, précisant qu’en 2029 c’est le tour d’Anjouan ».

 

Concernant les rumeurs sur une éventuelle plainte contre le journaliste Abdou Moustoifa, auteur de la dépêche de Reuters, les conférenciers ont nié et affirme que celle-ci « n’a jamais été envisagée ». « Je n’ai pas entendu parler de plainte. C’est vous qui nous dites cela maintenant. Le gouvernement n’a pas envisagé de porter plainte », devait répondre le porte-parole, interrogé par les journalistes. S’en est suivi une séance de leçons de journalismes par des acteurs politique dont la liberté d’expression est le cadet des soucis. « Il faut analyser et étudier l’information avant de la publier. Faire le maximum pour avoir des éléments bien fondés pour faire son travail. Votre travail est un travail noble, il faut être cohérent. Nous n’allons pas déposer plainte mais cela ne veut pas dire que vous avez l’autorisation de rapporter ce qui n’a pas été dit. Chacun doit être responsable de ses actes », a déclaré à son tour Youssoufa Mohamed Ali, secrétaire général du parti CRC.

 

Nassuf Ben Amad

 


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