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Depuis Bangoi-Hambou, le ministère de la santé a lancé, le 10 octobre dernier, une campagne qui devrait s’étendre jusqu’au 9 novembre. Cette campagne cible 24 villages sur huit régions de Ngazidja. Ces zones ont été identifiées comme les plus touchées, avec plus d’une centaine de cas enregistrés.
L’espoir d’une île sans paludisme prend forme. Sous le haut patronage du ministre de la Santé, Ahamadi Sidi Nahouda, le lancement de la campagne d’élimination du paludisme à Ngazidja a réuni ce vendredi autorités locales, agents de santé et partenaires internationaux. Une cérémonie empreinte d’engagement et de détermination, marquant un tournant décisif dans la lutte contre une maladie qui continue de peser sur la santé publique. Cette nouvelle étape s’inscrit dans une stratégie ciblée, déployée dans 24 villages répartis sur huit régions de Ngazidja. Ces zones ont été identifiées comme les plus touchées, avec plus d’une centaine de cas enregistrés. L’action repose sur une approche combinée à savoir le traitement de masse par l’Artequick et la Primaquine, sensibilisation de proximité et assainissement des milieux de vie. Pour le ministre, cette campagne « illustre la volonté politique des Comores de tourner la page du paludisme », grâce à une alliance entre science, solidarité et mobilisation citoyenne.
Le partenariat avec la Chine, est une fois encore au cœur du dispositif. À ses côtés, le Fonds mondial, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF apportent un soutien logistique et technique déterminant. Mais au-delà des moyens, c’est la participation communautaire que le ministre a placée au centre du succès de cette opération. Il a exhorté la population à « éliminer les eaux stagnantes, couvrir les citernes et utiliser correctement les moustiquaires », rappelant que la santé publique se gagne aussi dans les gestes quotidiens. La campagne, qui s’étendra jusqu’au 9 novembre 2025, mobilisera des équipes de santé de terrain chargées de visiter chaque foyer. Les traitements seront administrés à l’ensemble de la population, à l’exception des femmes enceintes, pour lesquelles un protocole médical adapté est prévu. Une logistique minutieuse est en place pour garantir la couverture totale des zones ciblées et la traçabilité des interventions.
Le ministre Ahamadi Sidi Nahouda a salué l’engagement des agents de santé, des relais communautaires et de tous les partenaires impliqués. « Ensemble, nous pouvons éradiquer le paludisme et offrir à nos enfants un avenir plus sain », a-t-il déclaré avant de donner le coup d’envoi officiel de la campagne. Notons que. L’objectif est de faire du paludisme un mauvais souvenir, et inscrire les Comores parmi les nations qui ont su vaincre l’un de leurs plus vieux ennemis en l’éradiquant. Un objectif ambitieux mais atteignable selon de nombreux experts.
Mohamed Ali Nasra
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