La Gazette

des Comores

Arrestation "arbitraire" d’opposants à Mutsamudu

Arrestation © : HZK-LGDC

Une prière pour le « détenu politique» Sambi, ancien président de la République était la cause de l’arrestation de trois militants politiques à Anjouan. Ils ont passé plusieurs heures à la gendarmerie de Mutsamudu sous prétexte qu'ils voulaient suivre un mot d'ordre du front commun de l'opposition comorienne. Les faits se sont produits le mercredi dernier.


 « Les arrestations contre les opposants sont devenues un sport national sous ce régime depuis déjà 7 ans », se plaint un membre influent du parti Juwa. Un constat partagé par Zola qui estime que « on les arrête pour rien. C'est à cause d'une simple prière pour notre leader détenu depuis cinq ans », rappelle-t-il. Mohamed Jaffar, alias Kerinos, Zola de son vrai nom Charkane Ali François et Soulaymane Soundi alias M’kolo ont passé plusieurs heures à la gendarmerie de Mutsamudu avant d’être relâchés. Selon une source du parti juwa, l'ordre viendrait du Chargé de la défense ».

 

Le motif est que M’kolo sillonnait avec un mégaphone pour appeler les fidèles partisans de Sambi de se présenter nombreux à la prière. Les deux autres auraient été des chefs de file de l'organisation du rassemblement. La préfecture botte en touche ces arguments de l'opposition et revient sur le sujet de la demande d'autorisation pour « éviter un désordre public ».

 

Une prière pour le « prisonnier politique » Sambi, président d’honneur du parti Juwa est l’élément catalyseur des arrestations. Ils ont passé plusieurs heures à la gendarmerie de Mutsamudu sous prétexte qu'ils voulaient suivre un mot d'ordre du front commun de l'opposition comorienne. « Dans un pays où la liberté d'expression est souvent limitée, les arrestations arbitraires deviennent monnaie courante pour museler l'opposition » insiste notre interlocuteur.

 

Le même rassemblement devait se tenir à Moroni le samedi 26 août dernier, mais en raison d’un imposant déploiement des forces de l’ordre dans la capitale, l’évènement n’a pas mobilisé beaucoup de foule. Pour rappel, Sambi a été condamné par une cour de sureté de l’Etat dans le cadre de l’affaire dite de citoyenneté économique.

Nabil Jaffar

 


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