Une maison en double tôle a pris feu dans la nuit du vendredi 24 février à Mjivya, un quartier de Mutsamudu. Ce drame a endeuillé tout un quartier, par la mort de deux fillettes de 6 ans et 12 ans. La seconde a été enterrée samedi dernier dans la matinée.
Oussene Maoulida, père de ces deux enfants calcinés, très abattu et bouleversé, explique que « c'est la coupure de courant répétitive dans la nuit de ce drame provoquant un court circuit qui est à l'origine de l'incendie à l'heure où j'étais moi aussi endormi dans la chambre ». Des voisins ont tenu à rassurer qu'il était tard, aux environs de 00h00 à 01h00 du matin.
« Le feu n'a pas d'ami, même une mosquée brûle. Je renifle des larmes et mon cœur restera en feu », avance un voisin qui prie Allah de protéger le reste de la famille. Selon un autre voisin plus de six personnes habitaient dans cette petite maison, mais Allah est grand et sauveur. Ce dernier n'est pas le seul à partager la douleur qui frappe à cette famille, à qui il souhaite patience. La mère des deux fillettes se trouve à Mayotte.
En moins de 3 ans, Anjouan a perdu 4 enfants brûlés vifs dans leur sommeil dans des circonstances similaires. En 2020, à Pomoni une maison en tôle a pris feu, et deux enfants sont morts carbonisés L'un avait 2 ans et l’autre de 4 mois. C'est une interpellation à toutes les autres familles, selon un membre actif du Croissant rouge comorien. « L'enfant de 12 ans brûlé, n'est pas mort sur place comme sa sœur de 6 ans. Elle était transférée à l'hôpital avant de décéder », témoigne M. Toildine, habitant de Mjivya et agent de la Sonelec.
Nabil Jaffar
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