Le gouvernement, à travers le ministère de l’Environnement, en partenariat avec le Programme des nations Unies pour le développement (PNUD), a officiellement lancé, ce mardi 21 octobre, un nouveau projet intitulé « Conservation de la biodiversité grâce à des solutions fondées sur la nature, piliers de l’économie bleue et verte dans l’Union des Comores » (BGI).
Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF), ce projet d’une durée de cinq ans vise à transformer les secteurs clés de l’économie comorienne, notamment la pêche, l’agroforesterie, l’écotourisme et la gestion des déchets organiques. Il s’appuie sur des solutions fondées sur la nature et la valorisation des services écosystémiques pour soutenir un développement durable et résilient. Sachant que ces ateliers se tiendront successivement dans les autres îles, réunissant les autorités nationales et insulaires, les organisations communautaires, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les institutions impliquées dans la mise en œuvre du projet. "Le projet accorde une attention particulière à la dimension genre, en veillant à une participation active et équitable des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables. Cette approche inclusive vise à renforcer leur rôle dans la gestion durable des ressources naturelles, et à garantir que les bénéfices du projet soient partagés de manière juste au sein des communautés", a souligné M. Luca Monge Roffarello, Représentant résident du PNUD.
Face aux défis liés à la surexploitation des écosystèmes, à la mauvaise gestion des déchets et à la vulnérabilité croissante au changement climatique, le projet BGI adopte une approche intégrée, plaçant les six aires protégées du pays au cœur du développement durable. "En catalysant la transformation des secteurs de la pêche, de l’agroforesterie, de la gestion des déchets et du développement de l’écotourisme, le projet BGI posera les bases d’une économie bleue et verte, résiliente et inclusive. Ensemble, nous avons l’opportunité d’adopter une approche intégrée et durable de la conservation, qui place la nature au cœur du développement économique et social de notre pays", a-t-il ajouté. Selon lui, ce projet n’est pas uniquement une initiative de conservation, mais un engagement fort en faveur d’un avenir plus vert et plus bleu pour l’Union des Comores, où la biodiversité est protégée et valorisée.
"Les Comores ont un trésor de richesses naturelles, un archipel où la nature constitue le pilier de notre culture et de notre économie. Pourtant, nous constatons les effets de la dégradation de nos écosystèmes. Le changement climatique et d’autres pressions menacent notre biodiversité, qui est notre plus grand atout. Il est de notre devoir de la protéger, non seulement pour les générations futures, mais aussi parce que notre propre bien-être en dépend directement", a-t-il insisté. "Le projet, financé à hauteur de 9 millions de dollars sur 5 ans par le GEF et le PNUD, représente un investissement stratégique dans l’avenir du pays. Il est le fruit d’un partenariat fort et durable entre le gouvernement comorien et le PNUD, au service de la préservation de notre biodiversité", a déclaré Abdourahamani Ali Mroivili, secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Tourisme, représentant le ministre.
De son côté, le directeur général de l’Environnement, M. Youssouf Elamine Mbechezi, a souligné que le projet BGI repose sur des principes essentiels, notamment les solutions fondées sur la nature, les services écosystémiques et le capital naturel. "Ces éléments doivent être intégrés dans les processus de développement et de planification, tant au niveau des secteurs économiques qu’environnementaux. Le projet BGI collaborera étroitement avec les communautés locales, les scientifiques, les ONG et les entreprises, pour mettre en œuvre des actions concrètes en faveur du bien-être de notre écosystème et de notre biodiversité", a-t-il conclu.
Nassuf Ben Amad
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