Ce mercredi 1er octobre, alors que les rues de la capitale tournaient au ralenti et que les commerces avaient majoritairement baissé le rideau, une réunion cruciale s’est tenue au ministère de l’Intérieur. En toile de fond : la grève lancée par les commerçants du Synaco et les transporteurs du syndicat Usukani wa Masiwa, pour protester contre la récente hausse des tarifs douaniers, jugée exorbitante.
La concertation a réuni plusieurs membres du gouvernement, les ministres de l’Intérieur, des Finances et de l’Aménagement, et les représentants des deux organisations syndicales à l’origine du mouvement. L’objectif : trouver un terrain d’entente pour faire cesser la grève qui, dès les premières heures, a fortement perturbé les activités commerciales et les transports à Moroni.
La réunion a débuté à 10h dans la salle de conférence du ministère de l’Intérieur et a duré plus de cinq heures. Les échanges ont été intenses et parfois difficiles, ponctués de quatre pauses. À l’issue de cette première phase de discussions, aucune déclaration officielle n’a été faite. Du moins jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes. Les deux parties ont convenu de se retrouver plus tard en début de soirée pour une déclaration commune.
Abdou Boina, président du Synaco, s’est montré mesuré à la sortie de la réunion : « Je ne peux rien dire tant que les discussions ne sont pas terminées. Nous sommes toujours en négociation. Nous avons fait part de nos recommandations, le gouvernement va y réfléchir. Rendez-vous est pris à 16h. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant. »
Même retenue du côté de Shema, porte-parole du syndicat Usukani wa Masiwa :
« Nous restons unis dans cette grève. Aucun compromis n’a encore été trouvé. Nous attendons la décision du gouvernement dans l’après-midi. Il faut patienter. » Les membres du gouvernement, quant à eux, ont quitté les lieux sans faire de déclaration. Malgré cette absence de communication officielle, les visages à la sortie de la réunion trahissaient un certain apaisement. Les discussions progressent, mais le sort du mouvement reste suspendu à la déclaration attendue en fin d’après-midi.
Nassuf Ben Amad
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