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Les départs vers les lieux saints ont officiellement débuté pour les pèlerins comoriens. La première cohorte, composée de 430 fidèles, a quitté le pays samedi dernier, dans une atmosphère solennelle et empreinte d’émotion. Ils seront suivis, ce lundi, par un second contingent de 420 personnes, à bord d’un vol assuré par la compagnie saoudienne Flynas.
À l’aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim, plusieurs membres du gouvernement, un représentant de l’ambassade d’Arabie Saoudite, ainsi que le directeur de cabinet du chef de l’État ont tenu à accompagner les futurs pèlerins. Le directeur général de l’agence nationale du hadj et de la oumra (ANHO), Mohamed Elfatih Djamalailail, leur a adressé un message de soutien : « Vous êtes les ambassadeurs des Comores durant ces 24 jours en Arabie saoudite », a-t-il déclaré, insistant sur la responsabilité individuelle et collective de représenter dignement la nation. Ces départs interviennent dans la continuité de la cérémonie d’adieu organisée jeudi soir au Foyer des femmes de Moroni, en présence du président de la République, Azali Assoumani.
Dans un discours marqué par la spiritualité, le chef de l’État a exprimé sa gratitude : « Louange à Dieu qui nous a faits musulmans, et louange à ceux qui nous ont précédés dans ce pays, grâce à qui nous sommes nés musulmans et avons appris cette religion. » Il a rappelé que le Hadj constitue un pilier fondamental de l’islam pour ceux qui en ont les moyens, et a souligné la responsabilité de l’État dans son organisation : « Soyez les dignes ambassadeurs de votre pays.»
De son côté, Mohamed Elfatih Djamalailail a mis en avant les progrès réalisés depuis la création de l’Agence en 2017 à savoir la meilleure organisation, formation renforcée des guides, consultations médicales préalables, campagnes de sensibilisation, et mise en place d’un hôpital pour les pèlerins comoriens en Arabie Saoudite. Il a également salué l’augmentation du quota des pèlerins de Mayotte, désormais porté à 123 personnes. Rendant hommage à la coopération avec les autorités saoudiennes, il a conclu :« C’est leur devoir, mais c’est à nous de les remercier. » Avec ces départs, c’est un moment fort de la vie spirituelle nationale qui s’enclenche, placé sous le signe du recueillement, de la prière et de l’unité d’un peuple fidèle à sa foi.
Ibnou M. Abdou
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