Le collectif des anciens employés de l’aéroport des Comores a rencontré, ce mercredi 1er octobre, le ministre des Transports Maritimes et Aériens pour exiger le paiement intégral de leurs indemnités et obtenir des réponses claires sur l’avancement de leurs dossiers. Après des mois d’attente, la lassitude grandit. « Nous voulons savoir quand nos droits seront enfin respectés », déclare Mistoihi Radjab, porte-parole du collectif.
Devant les medias présents, les représentants ont exposé deux situations préoccupantes : celle de sept employés dont les indemnités n’ont jamais été versées, et celle de 14 autres récemment mis à la retraite, toujours sans compensation. « Le ministre nous a assuré qu’il allait examiner ces cas et revenir vers nous après en avoir discuté avec la commission compétente. Nous attendons désormais des actes concrets », ajoute Mistoihi Radjab. Un autre membre du collectif a précisé leurs principales revendications.
Il s’agit d’une part, le règlement urgent des indemnités des 14 retraités concernés par le plan social, « ces employés n’ont rien touché alors qu’ils ont servi pendant des années », et d’autre part, l’organisation d’une rencontre officielle avec le Secrétaire général du gouvernement, le ministre des Finances et l’expert-comptable afin de garantir la transparence et éviter que de telles situations se répètent. Selon Mistoihi Radjab, le problème dépasse le cas des seuls agents de l’aéroport. « D’anciens employés de Com’Air et de l’ADC attendent encore le paiement de leurs préavis, de leurs congés ou de leurs arriérés. Les retraités, eux, découvrent que leurs cotisations sociales ne sont pas à jour, ce qui aggrave encore leur précarité. »
Cette crise trouve son origine dans le plan social de 2024, qui avait entraîné le licenciement d’environ 500 agents, dont une grande partie à l’aéroport international des Comores. Le gouvernement avait alors promis un versement progressif des indemnités, une fois les fonds mobilisés. Mais près d’un an plus tard, beaucoup d’ex-employés attendent toujours, nourrissant inquiétude et frustration. Le collectif en appelle désormais au gouvernement pour « régulariser rapidement la situation et garantir le respect des droits de tous les anciens employés concernés ».
Mohamed Ali Nasra
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