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Les travaux de réfection de la route Sima-Mutsamudu sont en « phase d’imprégnation ». A Bandrani, un tronçon de plusieurs centaines de mètres est déjà revêtu de cette couche. Les digues, les caniveaux sont en grande majorité construits et le pont de Chikoni en construction.
Les usagers ne cachent pas leur joie. Chauffeurs et passagers prient pour que d’autres routes soient faites dans le pays, en particulier dans l’ile. Un projet de 18 mois confié à la société chinois CGC et dont la durée d’exécution est prolongée de 3 mois. « Déjà, Mutsamudu vers Sima, on fait moins d’une heure dix minutes. Nous gagnons en temps et nos véhicules ne changent pas d’amortisseurs et rotules toutes les semaines. Nous soutenons cet ouvrage en remerciant Dieu » s’exclame Ali Abou, chauffeur d’un transport en commun sur la ligne Mutsamudu-Moya.
Le plus intéressant dans ce projet c’est la permanence du ministre de l’aménagement du territoire, Monsieur Afretane Youssoufa. « Nous attestons la permanence d’un ministre, le premier d’ailleurs sur le chantier. Il suit de près l’évolution des travaux depuis son lancement », témoignent plusieurs ouvriers de la CGC.
Les digues, les canalisations pour évacuation des eaux et les ponts sont très importants pour une route. L’imprégnation consiste à introduire un liant hydrocarboné dans une assise de chaussée non traitée et préalablement compactée. Il s’agit de permettre au liant de pénétrer à travers tous les éléments fins de la surface, afin de stabiliser et de rendre hydrophobe la partie supérieure et ce, sur une épaisseur de plusieurs centimètres.
« En terminant cette route, on aurait construit plus de 60% de la voie routière de l’ile», avait souligné le Gouverneur Anissi dans une cérémonie. 17 kilomètres de cette RN22 joue un rôle capitale, sur le plan touristique et économique. L’ilot de la selle est un lieu touristique des plus visités. La plage de Moya est la deuxième plage en termes de fréquentation et le passage de Mutsamudu-Sima est capital.
A noter que la RN23 Moya-Sima, la route Lingoni-Dindri, Mutsamudu-Domoni et Mutsamudu-Sima représentent plus de 63% du réseau routier d’Anjouan. Il reste celle de Bweladoungou (Domoni)-Nyoumakélé, pour boucler la route nationale de toute l’ile.
Nabil Jaffar
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