La pollution générée par les sachets plastiques défie la loi. Les océans comme la terre ferme payent un lourd tribut de ce fléau dont l’homme est seul responsable. La vente est libre à Mutsamudu. Des spécialistes fustigent un manque de vulgarisation sérieuse et des engagements non tenus du gouvernement. Selon un expert en environnement, il faut encourager les professionnels du domaine du recyclage du plastique, mais aussi appuyer la création des PME de fabrication locale des sachets biodégradables.
Le gouvernement perd la guerre contre les sachets en plastique. C’est à la douane qu’on inflige des fortes amendes et qu’on brûle des tonnes de sachets non biodégradables. « La réalité du terrain prouve que le gouvernement perd la guerre contre ces plastiques », constate Samir Ali, licencié en environnement. La loi est certes promulguée, mais la vente au marché noir continue à Mutsamudu. Partout, on voit des sachets en vente. « La brigade douanière doit traquer les importateurs, récupérer cette énorme quantité de sachets en circulation pour destruction », affirme l'étudiant en master d'environnement.
La réalité est que malgré les amendes et les actions de la douane, les sachets en plastique continuent d'être vendus en toute impunité. Il est évident que le problème est plus profond et nécessite une action plus forte de la part des pouvoirs publics. Il est temps de prendre des mesures drastiques pour éradiquer complètement l'utilisation des sachets en plastique dans le pays. « La mobilisation de toutes les parties prenantes, y compris les commerçants, est essentielle pour mettre un terme à cette menace environnementale. Il est également important de sensibiliser la population sur les dangers du plastique et de promouvoir des alternatives durables et respectueuses de l'environnement », dixit Misbah Hazilane, docteur en géographie physique qui appelle à la mobilisation de tous les acteurs. Selon lui, le gouvernement doit prendre réellement la situation en main et agir de manière décisive pour en finir avec la vente et à l'utilisation des sachets en plastique.
Pour rappel, les parlementaires comoriens ont adopté en 2017, une loi interdisant « la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets en plastique non biodégradables » en Union des Comores. Mais cette loi promulguée n’est jamais mise en œuvre.
Nabil Jaffar
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.