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"Libérez Sambi et Salami" tel est le message porté sur une pancarte distribuée à la salle JAF de Mutsamudu où une prière collective est faite en présence de Me Mahamoud Ahamada, l'avocat de l’ancien président Sambi. Une foule nombreuse de militants et sympathisants du parti a assisté à cet évènement religieux, autorisé pour la première par la préfecture.
Une longue invocation est faite pour juste demander la libération de l’ancien président de la république Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et l’ancien gouverneur de l’île de Ndzouani Salami Abdou, ainsi que d’autres prisonniers politiques. « Nous avons placé notre confiance en Allah ce samedi matin, pour sa gloire et l'espoir de sa réponse rapide, car seul Allah est miséricordieux et capable de tout », a souligné l'avocat de Sambi Me Mahamoud. Plusieurs centaines de sambistes et membres du parti JUWA se sont remis à Allah. « Nous avons beaucoup patienté et le fruit de cette patience est la stabilité de ce pays », a avancé Mahamoud Elarif, le secrétaire régional du parti qui tient à remercier les membres représentant toutes les régions de l'île. « Notre grande reconnaissance encore une fois en Allah. Nous sommes venus dans cette salle pour prier et ensuite rentrer tranquillement dans nos foyers respectifs », a indiqué Imrane Miftahou, un fervent lieutenant du parti et proche de Sambi.
Devant ces centaines de fidèles du parti JUWA et des Sambiste, le speaker Charkane Ali François alias Zola appelle le chef de l'État à gracier Sambi et Salami ainsi que plusieurs autres prisonniers politiques. « Monsieur le président de la République, rappelez-vous le jour où vous aviez frappé à la porte de Sambi et à celle de Salami pour demander leur soutien à votre réélection en 2016. Et d’ajouter : « Que ce jour de grand cœur revienne aujourd'hui. Monsieur le Président vous êtes capable de tolérance, on le sait, malgré les tireurs de ficelles, de personnes de mauvaise foi ».
Plusieurs interventions sont axées publiquement et dans les coulisses sur la sortie du parti après des années de silence. Selon eux, cette longue patience est symbole de l'éducation du parti. « On veut voir ce pays aller plus loin en démocratie et se développer, donc avec ou sans nous au pouvoir », dit un sambiste à sa sortie du rassemblement.
Nabil Jaffar
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