La Coalition islamique militaire contre le terrorisme (CIMCT) a achevé, vendredi dernier à Moroni, sa deuxième session de formation consacrée à la prévention et à la répression du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Pendant cinq jours, 25 participants issus des secteurs judiciaire, sécuritaire et financier ont suivi des échanges techniques et stratégiques autour des défis régionaux et internationaux liés à ces menaces transnationales.
Organisée pour la deuxième fois aux Comores, cette session s’inscrit dans une démarche de consolidation des capacités nationales face à des enjeux de plus en plus complexes. « L’objectif est de renforcer les compétences des participants dans la détection, l’analyse et la prévention des circuits de blanchiment et des sources de financement illégales », a expliqué le directeur de cabinet du chef de l’État chargé de la Défense, présent à la cérémonie de clôture aux côtés du directeur du bureau du ministre des Finances, Saïd Abdullah Abulkarim, ainsi que de représentants de la CIMCT et de plusieurs hauts responsables institutionnels. La diversité des participants et des intervenants témoigne de l’importance stratégique accordée à cette formation.
Le chef d’état-major de l’Armée nationale de développement, le général Youssouf Idjihadi, l’a également honoré de sa présence. Selon les organisateurs, les travaux ont porté sur des thématiques essentielles : cadres juridiques nationaux et internationaux, techniques modernes de détection et d’analyse financière, mécanismes de financement légaux et illégaux, sans oublier la coopération régionale et internationale. Dans un communiqué, la CIMCT a rappelé la nécessité de renforcer la vigilance des institutions financières et non financières face aux risques croissants. Les participants, de leur côté, ont reconnu le rôle clé de la Coalition dans la sensibilisation et l’appui aux États membres. « Ces formations sont essentielles car elles contribuent à accroître l’efficacité des institutions financières, sécuritaires et judiciaires dans la lutte contre les crimes transnationaux », a souligné Saïd Abdullah Abulkarim.
La CIMCT, qui porte cette initiative de formation depuis plusieurs années, propose des programmes adaptés aux réalités du terrain et couvrant les dimensions sécuritaires, financières et juridiques. La session de Moroni illustre cette dynamique, en plaçant les Comores parmi les pays engagés dans la modernisation de leurs dispositifs de prévention. Pour de nombreux stagiaires, les résultats sont déjà palpables : acquisition d’une expertise utile, enrichissement grâce aux échanges d’expériences et meilleure compréhension de la nécessité d’une coopération régionale. « Les résultats sont encourageants », a confirmé Youssoufa Mohamed Ali, estimant que ce type de formation constitue un levier concret pour renforcer les moyens de lutte.
La CIMCT s’est engagée à poursuivre son appui aux Comores et aux autres pays membres, en multipliant les formations de niveau intermédiaire et avancé, mais aussi en favorisant la mise en place de plateformes permanentes d’échange entre experts. En clôturant cette deuxième session, la Coalition a voulu envoyer un message clair : la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme demeure une priorité commune. Et c’est par l’engagement collectif que les défis pourront être relevés.
Ibnou M. Abdou
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