La cour d’assises a rendu son verdict mardi dernier. Ali Youssouf, connu sous le surnom de “Adresse”, a été condamné à la peine capitale pour le meurtre de Djoumlati Hassani, tuée le 17 juillet dernier à Tsongomani, dans la région de Washili. L’accusé a reconnu avoir étranglé la victime, affirmant avoir agi sous l’effet de l’humiliation. Un verdict accueilli avec soulagement par la famille de la défunte.
Cette affaire faisait partie des quatre dossiers examinés mardi par la cour d’assises, dont deux concernaient des crimes de sang. Selon les faits établis, Djoumlati Hassani, âgée de 35 ans, vivait à Itsinkudi avec son mari, Andjilane Soule Hamadi, alors en séjour au Maroc. Ce dernier avait demandé à un ami de prévenir Ali Youssouf de ne plus approcher son épouse. Trois jours avant le drame, l’accusé serait venu “la rassurer”. Le vendredi suivant, alors que Djoumlati se rendait seule au champ, il l’a suivie et l’a tuée.
« Je lui ai donné un coup de pied pour la faire tomber, puis je l’ai étranglée jusqu’à l’asphyxier. Elle a essayé de me mordre pour se défendre », a-t-il reconnu devant la cour, vêtu d’une combinaison orange, avant de s’évanouir brièvement à la barre après ses aveux. Pour le procureur général, il s’agit clairement d’un acte prémédité : « Il connaissait les habitudes de la victime. Il a attendu le moment opportun pour agir. C’est un assassinat. »
La cour a suivi les réquisitions du ministère public et prononcé la peine de mort. Une décision saluée par la partie civile. « Je salue la rigueur des magistrats qui ont su faire triompher le droit et la vérité », a déclaré Me Hadji Chaabani, avocat de la famille de la victime. De son côté, la défense, assurée par Me Djamal-edine Bacar, a plaidé pour la clémence : « La peine de mort n’a jamais été une solution », a-t-il estimé. Mais pour la famille de Djoumlati, le sentiment dominant reste celui d’une justice rendue : « Elle ne reviendra pas, mais au moins, le droit a parlé », a confié un proche, ému.
Ibnou M. Abdou
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