Le calvaire lié à la pénurie d’eau dans la capitale anjouanaise reste inexpliqué du coté des autorités compétentes. L’eau de robinet qui ne coule plus rend le quotidien très difficile pour de nombreuses familles. Sans aucun programme, ni annonce par rapport aux heures de coupure de cette source, la capitale traverse des jours difficiles. Ce problème n’est pas un casse-tête chinois des seuls habitants de Mutsamudu, car il tend à se généraliser dans l’ile aux mille rivières.
Des citoyens et anciens techniciens hydrauliciens tentent d’apaiser la situation en avançant des arguments liés à la vétusté du réseau de distribution. Selon un connaisseur, il essaie d’expliquer que l’eau fuite en grosse quantité dans le sous-sol. Cette perte réduit les approvisionnements dans les citernes de stockage et la coupure devient automatique. A Mutsamudu, on arrive à passer des jours entiers sans voir une goutte d’eau. « Le réseau qui date de 1960 ne peut plus couvrir les besoins d’aujourd’hui. Il faut revoir tout le réseau et non partiellement. Et cela devrait être la priorité du pouvoir communal », montre Ali Abdou Salim, ancien travailleur d’une société française d’eau.
En effet, doit-on insister sur les cris de l’autorité communale, qui ne cesse de chercher des solutions à cette question, mais en vain. Cette problématique ne concerne pas seulement les autorités, mais c’est une affaire de tous. L’explication de la SONEDE laisse entendre que la société chinoise est en pleins travaux et ça serait la cause de ces coupures. Toutefois, le problème n’est pas seulement à Mutsamudu. « A sima où le problème n’était qu’une histoire du passé est redevenu un calvaire depuis la prise de commande de l’eau par la société SONEDE» indique un citoyen sur les ondes de l’Ortc.
Sur plus d’une trentaine de rivières qui coulaient à Anjouan, il y a quelques décennies, il n’en reste plus qu’une dizaine. Cette pénurie d’eau dans l’ile est loin d’être une question de réseau vétuste. Le déboisement agit serait aussi une des causes du tarissement des ressources. A noter que la commune de Domoni connait les mêmes soucis, et la gestion est reprise par les autorités communales.
Nabil Jaffar
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