Comme chaque année, et avant la traditionnelle conférence de presse du gouverneur de la Banque Centrale, Dr Younoussa Ben Imani a été reçu par le chef de l’Etat, Azali Assoumani pour lui présenter le bilan, communément appelé le rapport d’activité annuel de la Banque Centrale des Comores. A l’issue de cette rencontre, le gouverneur de la BCC a accordé un entretien au service de communication du palais de Beit-Salam. Au cours de cet entretien, le patron de la Banque des banques s’est montré globalement satisfait des résultats obtenus durant l’année 2024.
A en croire Dr Younoussa Imani, le pays a enregistré « une croissance de 3,4% contre 3,1% en 2023 », et une baisse de l’inflation avec « 5,1% contre 9% en 2023 ». Et pour continuer son analyse de la situation économique, le patron de la BCC s’est projeté sur les perspectives de l’année 2025, où une croissance de 3,9% est attendue, alors que l'inflation, devrait se stabiliser pour « arriver à la situation normale d'avant la hausse des prix au niveau mondial, qui sera pour 2025 au niveau des Comores de 3,1% ». Le gouverneur note tout de même une diminution des exportations dûe à un surplus de stock au niveau des produits de rente.
« En ce qui concerne les exportations et les importations, elles ont augmenté pour les importations et diminué pour les exportations dues à la conjoncture mondiale et aussi par rapport à certains phénomènes des trois produits d'exportation qui enregistrent beaucoup plus de stocks, notamment la vanille, le girofle et l'ylang-ylang. », poursuit-il.
Concernant les finances publiques, la BCC note une augmentation par rapport à 2023. « Nous avons enregistré une augmentation des recettes intérieures qui sont passées de 60 milliards en 2023 à 63 milliards en 2024. » En ce qui concerne les envois de fonds, la Banque centrale se satisfait d’une forte augmentation. « Nous avons aussi enregistré, au niveau des envois de fonds, une augmentation passant de 150 milliards à 160 milliards en 2024. En ce qui concerne le secteur bancaire, le crédit à l'économie a augmenté et les dépôts bancaires bien évidemment. » Une inquiétude demeure tout de même au niveau des créances douteuses dont une solution doit être trouvée. « Nous avons commencé à échanger avec le secteur public et les banques et espérons que d'ici la fin de l'année, on trouvera une issue », assure-t-il.
Pour ce qui est des reformes de la Banque, le gouverneur a évoqué une avancée significative au niveau des nouveaux statuts. Selon lui, « cette année, nous avons, inauguré des nouveaux statuts qui vont donner beaucoup plus de pouvoir au gouverneur de la Banque centrale, mais aussi à la Banque centrale elle-même et nous permettra de faire beaucoup mieux et plus en matière de politique monétaire et de supervision bancaire, mais aussi en matière de réponse à la situation économique du pays. »
Au niveau du système bancaire, il a noté une amélioration au niveau du système de compensation. « Depuis quelques mois, nous avons constaté que dorénavant, il n'y a plus de compensation manuelle, tout est automatisé, tant au niveau des chèques que des virements. On va bientôt inaugurer le switch national et nous allons aussi inaugurer bien évidemment les réseaux d'agents bancaires et nous remercions au passage La Banque mondiale qui nous a beaucoup appuyés dans la réalisation de ces projets phares de la Banque centrale. » La Banque centrale note aussi une augmentation des recettes. Un succès que le gouverneur a mis en avant au cours de son entretien. « On est passé de 2,8 milliards en 2023 à 4 quatre milliards de bénéfices en 2024. »
Imtiyaz
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