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Wusukani wa Masiwa et SYNACO appellent à la grève générale

Wusukani wa Masiwa et SYNACO appellent à la grève générale © : HZK-LGDC

Après avoir signé un protocole d’accord avec l’ensemble des partenaires sociaux et économiques, le syndicat des chauffeurs Wusukani wa Masiwa, qui revendique plus d’une trentaine d’antennes sur l’ensemble du territoire national, appelle à une grève illimitée. Selon le syndicat, ce mouvement est la conséquence de l’échec de plusieurs négociations avec le gouvernement. Une situation préoccupante pour les usagers, d’autant plus que la grève sera généralisée aux autres secteurs de l’économie.


C’est au cours d’une conférence de presse tenue samedi dernier au siège de Wusukani wa Masiwa, en présence des représentants du syndicat national des commerçants (SYNACO) et de l’association des consommateurs que le mot d’ordre de grève générale a été lancé pour le mercredi 1er octobre. Un premier test pour les organisations professionnelles (exceptées la Nouvelle OPACO et le MODEC qui ne s’y associent pas) pour prouver leur capacité de mobilisation contre la vie chère et la hausse de taxes douanières. Les organisateurs de cette grève mettent en garde contre toute récupération politique de leurs revendications. « Nous ne faisons pas de la politique. Nous agissons pour permettre à chacun de nos secteurs d’obtenir satisfaction dans leurs revendications respectives », a déclaré le président du puissant syndicat des transporteurs. Plusieurs revendications sont sur la table, notamment la question des montants exorbitants des contraventions aux infractions routières qui ont triplé, passant de 1750 FC à 9000 FC actuellement.

« Nous avions convenu avec le gouvernement de trouver une solution à nos revendications, dont celle concernant la verbalisation des infractions. Une amende qui était auparavant de 1750 FC est passée actuellement à 9000 FC », s’est offusqué un autre syndicaliste. « C’est insupportable, qu’une amende qui était de 2000 FC passe aujourd’hui à 25 000 FC. Cela démontre que le gouvernement ne se préoccupe pas de nous ». Les revendications des chauffeurs portent aussi sur la décision du gouvernement d’interdire les voitures au volant à droite. Pour les syndicalistes, cette décision est inacceptable. Selon eux, soit le gouvernement rachète ces voitures, soit ouvre un garage spécialisé pour permettre aux propriétaires de changer leur volant. Selon le porte-parole des cellules : « Si ces revendications n’obtiennent pas gain de cause, alors nous allons vers une grève illimitée, et cette fois le gouvernement comprendra de quoi nous sommes capables. »

Présent à ce point de presse, le SYNACO par la voix de son président a lui aussi, dit se joindre au mouvement pour protester contre les conditions d’augmentation des taxes douanières. « Nous nous étions convenu avec le gouvernement que la hausse des taxes douanières doit suivre le processus normal, c’est à dire que le texte passe par l’Assemblée nationale pour être adopté. Force est de constater qu’après les deux mois de moratoire, le gouvernement a délibérément mis en application ses nouvelles grilles tarifaires, et même au niveau de Moroni Terminal les pénalités ont repris, à la fois les jours de fête et même en cas de défaillance de leur machine ». Cette grogne sociale vient s’ajouter à la crise de l’université où le syndicat des enseignants poursuit sa grève déclenchée depuis plusieurs mois, compromettant la rentrée académique 2025-2026.

Imtiyaz

 


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