La Gazette

des Comores

« Une pièce d’identité nationale est exigée au débarquement au port de Mutsamudu »

« Une pièce d’identité nationale est exigée au débarquement au port de Mutsamudu » © : HZK-LGDC

L’interdiction d’accueillir des expulsés comoriens de Mayotte n’aura finalement duré que 48 heures, puisque lors d’une conférence de presse tenue à Mutsamudu, le Directeur Général de la société comorienne des ports a insisté sur la présentation d’une pièce d’identité à toute personne reconduite à la frontière. Dans le cas contraire, elle ne serait pas autorisée à débarquer.


Face aux journalistes au port de Mutsamudu, Said Salim Dahalane, Directeur des pots des Comores a annoncé que plusieurs personnes sont attendues au port en provenance de Mayotte. Dorénavant, les personnes jugées en situation irrégulière à Mayotte, et reconduites à Anjouan, devront présenter une pièce d'identité à leur arrivée pour pouvoir être accueillies et autorisées à fouler le sol anjouanais. « Ces frères et sœurs comoriens et comoriennes doivent présenter leurs pièces d'identité avant de fouler le sol de l'île d'Anjouan », avance-t-il.

Ce dernier a justifié cette mesure par la nécessité pour le port d'appliquer scrupuleusement le règlement international lié au code ISPS. Rappelons que la SCP avait déjà suspendu certaines activités portuaires ces deux derniers jours à cause d'opérations de zonage et de mise en place de mécanismes sécuritaires au port. « L'exigence de la présentation de la pièce d'identité c’est justement pour distinguer les comoriens des d'autres étrangers en situation irrégulière, vivant à l'île comorienne de Mayotte », précise-t-il.

Cette nouvelle exigence pourrait poser un obstacle à la poursuite de l'opération Wuambushu par les autorités françaises à Mayotte, car jusqu'à présent, les « étrangers en situation irrégulière » reconduits à Anjouan n'étaient pas tenus de s'identifier aux autorités locales pour pouvoir descendre du bateau ou de l'avion.

De son côté, Mohamed Jaffar Moitane, chef d'agence à Mutsamudu a annoncé l'arrivée du navire Maria Galanta à Mutsamudu ce vendredi 28 avril, en s'appuyant sur un communiqué de l'agence SGTM publié le lendemain de l'interdiction d'accostage par un autre communiqué du port. Mais l’arrivée du Maria Galanta signifie-t-elle la reprise de l’opération Wuambushu ? Hier, sous nos yeux, un Kwassa a pris le large vers l'île comorienne de Mayotte. On pourrait en compter plusieurs depuis lundi 24 avril, date du lancement officiel de l'opération Wumbushu par les autorités françaises. Preuve s’il en est que la circulation des personnes entre les quatre îles de l’archipel, en dépit des risques, ne s’arrêtera pas pour cause d’opération Wuambushu.

A l’heure où nous mettions sous presse, un nouveau communiqué vient de tomber, Celui de la SGTM qui informe qu’elle vient de suspendre jusqu’à nouvel ordre les rotations du Maria Galanta entre Mayotte et Mutsamudu. Un revirement inattendu de l’opérateur maritime, alors qu’une reprise du transport de passagers était annoncé pour ce vendredi 28 avril.

Nabil Jaffar

 

 

 


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