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Énergie : La Sonelec veut tourner le dos aux groupes électrogènes

Énergie : La Sonelec veut tourner le dos aux groupes électrogènes © : HZK-LGDC

Trois mois après le forum stratégique sur l’avenir énergétique des Comores, la direction de la Sonelec a tenu une conférence de presse ce mercredi 19 novembre. L’objectif était de faire un point sur le forum national de l’énergie, mais aussi l’occasion de présenter une feuille de route des années à venir. Le directeur général annonce que la société va miser sur la nouvelle centrale géothermique afin d’en finir avec les groupes électrogènes.


« Il faut savoir que le besoin annuel en énergie est de 29 mégawatts pour mieux fonctionner. 29 MW maximisés à 100% de charge contenue 254 GWH par an. Il nous manque 104 GWH pour couvrir toute la demande. Nous devrions atteindre cette puissance uniquement au premier trimestre de 2027. Nous devons donc continuer à augmenter la production pour accompagner la demande. Mais, cela ne se fera pas du jour au lendemain. Car il y a beaucoup de groupes à réviser avec un coût des révisions très élevé, au total sur trois ans 8 710 000 000 kmf. Il est obligatoire de maintenir une capacité thermique compte tenu du climat », explique le patron de la Sonelec, Soilahoudine Moumini. Il a aussi évoqué le problème du réseau de distribution, lequel est piloté comme dans les années 80, via des interrupteurs manuels par des agents en voiture. Le réseau est sensible à tous types de défaut (chauve-souris) qui remontent jusqu’aux centrales. Et il absorbe difficilement la puissance produite par les nouvelles centrales solaire. Ce qui cause beaucoup de déclenchements (interruption involontaire des sécurités des centrales).

 

Eu égard à ce constat, le forum stratégique a préconisé des solutions : « accompagnement budgétaire de l’Etat pour les révisions. Basculer progressivement vers des GE de 3MW, semi rapide, ou à vitesse lente. Renforcer le mix avec l’énergie solaire. Objectif : 60%. Basculer vers la géothermie dès que possible et faire financer le développement de la production par le secteur privé. Et pour le réseau : orienter les financements publics vers la modernisation du réseau au lieu de la production. Et une centrale de distribution en urgence pour absorber la puissance solaire à venir », a-t-il déclaré. Pour les solutions techniques, ce dernier a cité : « la révision des groupes actuellement en service, mise en service des nouvelles centrales solaires, mise en service des centrales thermiques et intégration progressive de groupes semi rapide de minimum 3MW. Objectif à la fin 2030 avoir 16 groupes semi rapides de 50MW, modernisation et mise aux normes de l’architecture du réseau, mise en place de la télé conduite du réseau et géothermique ».

 

Concernant la question de la consommation des conteurs STS intelligents pointés du doigt par la flambée des prix qu’ils auraient engendrée, le directeur de la Sonelec n’a ni confirmé ni infirmé. En revanche, il a montré qu’aujourd’hui il y a l’électricité et donc, toujours selon lui, c’est normal que la consommation augmente. « Ce sont les mêmes types de conteurs que la société installe depuis 2024. Sauf qu’en 2024 il n’y avait pas d’électricité comme aujourd’hui. En plus quand on a une dette au moment que tu charges, la société prend un pourcentage pour équilibrer ta dette. Mais je suggère à nos clients de venir réclamer en cas de doute. Nous avons un service dédié », dit-il.

 

Nassuf Ben Amad

 

 

 


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